Volume 10: Numéro 02
Mai 2007
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Sommaire :
  1. Note du directeur exécutif du Réseau canadien pour la conservation de la flore (RCCF)
  2. Message de M. Ahmed Djoghlaf
  3. Conservation des plantes dans un monde qui change
  4. Préparation au lancement de la Stratégie nord-américaine des jardins botaniques pour la conservation des plantes Conservation Strategy
  5. Biodiversity, climate change, and cultural diversity
  6. L ’urgent besoin d’information sur la biodiversité,
  7. S’adapter à un monde en constante évolution
  8. Le Consortium des universités canadiennes sur la biodiversité et un nouveau centre sur la biodiversité au Jardin botanique de Montréal
  9. Stop à l’invasion verte ! Le Memorial University of Newfoudland Botanical Garden décide d’agir face à l’invasion d’espèces végétales exotiques
  10. Informations sur la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction – Conférence des Parties 14
  11. Lettre de Wuhan : compte rendu du troisième Congrès mondial des jardins botaniques
  12. Le Jardin botanique de Montréal renforce formellement son engagement envers la conservation de la biodiversité et accueille un pin Wollemi
  13. Rencontre de l’initiative pour la protection des pollinisateurs au Canada
  14. L’été est finalement à notre porte. Faites la différence ! Participez au Buzz de Pollinisation Canada
  15. Premier camp pour un monde durable : un succès
  16. Festivités du jour de la terre au jardin botanique de l’université de colombie-britannique

Si vous désirez vous inscrire, avez des questions ou des suggestions ou si vous souhaitez contribuer au bulletin, SVP contactez Yann Vergriete, éditeur du bulletin ou David Galbraith, directeur exécutif du RCCF :

yannvergriete@fastmail.fm
(514) 872-5420

dgalbraith@rbg.ca
(905) 527-1158 ext. 309

2. Message de M. Ahmed Djoghlaf, secrétaire exécutif du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, à l’occasion de la Journée internationale de la diversité biologique, le 22 mai 2007

M. Ahmed Djoghalf
Photo : SCDB

Les changements climatiques sont une réalité. Dans son plus récent rapport, préparé par 2 500 experts de 130 pays, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, la plus importante autorité scientifique des Nations Unies, a indiqué que la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère terrestre atteint actuellement son niveau le plus élevé des 650 000 dernières années. Cette situation est causée par l’activité humaine.

L’appauvrissement de la diversité biologique est une réalité. L’Évaluation des écosystèmes en début de Millénaire, la plus importante déclaration sur la santé des écosystèmes terrestres, préparée par 1 395 scientifiques de 95 pays, a mis en évidence les conséquences négatives des activités humaines sur le fonctionnement naturel de la planète. Ainsi, la capacité de la planète à fournir les produits et services dont nous et les prochaines générations avons besoin pour notre bien-être est sérieusement, voire même irrémédiablement, en péril. En fait, nous connaissons la plus importante vague de disparitions depuis l’extinction des dinosaures. Le taux d’extinction est mille fois plus élevé que le taux de référence. Trois espèces disparaissent toutes les heures. Près de 150 espèces sont perdues chaque jour. De 18 000 à 55 000 espèces sont perdues chaque année. Cette situation est causée par l’activité humaine.

Les changements climatiques sont un des principaux éléments moteurs de cet appauvrissement sans précédent de la diversité biologique. La deuxième édition de Global Diversity Outlook, récemment publiée par la Convention sur la diversité biologique, démontre que d’ici la fin du siècle, les espèces et les écosystèmes devront lutter pour suivre le rythme des changements de température et de niveaux de précipitations, et que le taux de disparition augmentera. Cette situation est déjà flagrante en Arctique, l’environnement « baromètre » de notre planète, où la réduction des glaces marines risque d’entraîner la disparition de l’emblématique ours polaire et d’autres espèces uniques. Les conséquences des changements climatiques seront réparties inégalement sur la planète et affecteront les pays le plus vulnérables. L’Afrique, qui contribue le moins aux changements climatiques, sera la première région touchée. Les changements climatiques ont déjà fait baisser le niveau du lac Victoria d’environ 30 pour cent. De 25 à 40 pour cent des espèces endémiques de l’Afrique pourraient disparaître d’ici 2085.

Le lien entre la diversité biologique et les changements climatiques est bidirectionnel. Les changements climatiques sont un élément moteur important de l’appauvrissement de la diversité biologique, au même titre que l’appauvrissement de la diversité biologique et la détérioration des habitats naturels contribuent aux changements climatiques. On dit que tous les êtres humains sur Terre doivent un souffle aux forêts et un autre souffle aux océans. La perte des récifs coralliens et la destruction de forêts et de mangroves intacts ne fera qu’exacerber les changements climatiques, l’appauvrissement de la diversité biologique et leurs répercussions.

Le maintien de la diversité biologique permettra aux écosystèmes d’offrir une meilleure résistance aux changements climatiques. Les forêts et les tourbières sont d’importants réservoirs de dioxyde de carbone. Les mangroves intactes offrent une protection importante contre l’élévation du niveau de la mer. La variété des cultures et des cheptels est une ressource importante contre le changement du rythme des saisons.

Les changements climatiques sont un important enjeu énergétique et de sécurité mais ils sont aussi un problème environnemental de taille. L’appauvrissement de la diversité biologique est un enjeu environnemental mais aussi un enjeu économique, financier, culturel, éthique et de sécurité. Les célébrations de la Journée internationale de la diversité biologique, le 22 mai prochain, qui coïncide avec l’année polaire, offrent une occasion unique de reconnaître que les changements climatiques et la diversité biologique sont deux aspects indissociables de la même réalité de la vie. Le règlement des deux problèmes exige la mise en œuvre concertée des Conventions de Rio au profit de la vie sur Terre. Le Secrétariat de la Convention déploiera tous les efforts possibles pour réaliser cet objectif stratégique.

Nous souhaitons à tous les pays et leurs peuples une célébration réussie et mémorable.

Programme des Nations Unies pour l’Environnement
413, rue Saint-Jacques Ouest, Suite 800
Montréal, QC H2Y 1N9, Canada
Tél.: +1 514 288 2220
Fax: +1 514 288 6588
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Yann Vergriete
Chargé de projet
Institut de recherche en biologie végétale
Jardin botanique de Montréal
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CANADA

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