6. Bilan du
1er colloque sur la phyto-ingénierie au Québec, Jacques
Brisson, Université de Montréal
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Les toits verts, murs végétaux, marais filtrants
et autres phyto-technologies connaissent un essor grandissant au
Québec depuis quelques années. Le 18 juin dernier
se tenait, à l'auditorium Henry-Teuscher du Jardin botanique
de Montréal, le 1er colloque sur la phyto-ingénierie
au Québec, organisé par l’Institut de recherche
en biologie végétale (IRBV). Ce colloque avait pour
principal objectif de faire le point sur l’utilisation de
végétaux supérieurs comme méthode alternative
aux technologies traditionnelles pour des fins d’amélioration
de la qualité de l’environnement. Plus de 200 participants
sont venus assister aux conférences des spécialistes
sur les principes de fonctionnement, l’état des recherches
et les réalisations québécoises en phyto-ingénierie.
Après les mots de bienvenue de Gilles Vincent, directeur
du Jardin botanique, Marie-Anne Boivin (Sopranature) et Owen A.
Rose (Provencher, Roy et Ass., et Centre d’écologie
urbaine) ont présenté des applications de toits verts
au Québec et ailleurs dans le monde. Par la suite, Michel
Labrecque (IRBV, Jardin botanique de Montréal) a démontré
le potentiel d’utilisation des saules pour la décontamination
des sols par la phytorémédiation. Pour finir la matinée,
Pascal Bigras (Nature-Action Québec) présentait les
diverses étapes de l’utilisation des végétaux
pour la stabilisation des sols, suivi d’André Vézina
(I.T.A., campus de La Pocatière), sur le pourquoi et le comment
des haies brise-vent au Québec.
Pour débuter l’après-midi, Sylvie de Blois
(Université McGill) a démontré la capacité
de certains couverts herbacés stables à inhiber l’établissement
des arbres dans les emprises de transport d’électricité.
Par la suite, Michel Labrecque revenait parler des saules, cette
fois-ci sur leur potentiel d’utilisation dans les murs végétaux
de bord de route pour limiter le bruit de la circulation automobile.
Suivaient Florent Chazarenc (IRBV et École Polytechnique
de Montréal) et Anne-Caroline Kroeger (Univ. McGill) qui
sont venus parler de l’utilisation des marais filtrants pour
l’épuration des eaux usées de diverses natures,
comme les eaux usées de pisciculture (F. Chazarenc) et celles
d’origine agricole (A.-C. Kroeger). Pour terminer la période
des conférences, Danielle Dagenais (Université de
Montréal) a présenté une synthèse sur
les bénéfices indirects de l’utilisation des
plantes en phyto-ingénierie sur l’environnement et
sur la santé.
Le grand nombre de participants au colloque témoigne de
l’intérêt grandissant de la phyto-ingénierie
et de l’importance d’une meilleure intégration
des différentes forces au Québec dans ce domaine.
L’organisateur du colloque, Jacques Brisson (IRBV, Université
de Montréal) cloturait la journée en présentant
un projet d’association québécoise sur la phyto-ingénierie.
Cette association aurait pour objectifs de promouvoir l’utilisation
d’approches de phyto-ingénierie, de faciliter la poursuite
de l’excellence dans ce domaine par la formation, l'information
et la recherche ainsi que de favoriser les échanges entre
les intervenants en phyto-ingénierie au Québec. Dès
l’automne 2007, un comité déterminera les dispositions
permettant la création officielle de cette association et
une campagne de recrutement sera amorcée. On espère
alors que, sous la bannière de cette association, le colloque
de phyto-ingénierie deviendra un événement
annuel à ne pas manquer.


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Yann Vergriete
Chargé de projet
Institut de recherche en biologie végétale
Jardin botanique de Montréal
4101, rue Sherbrooke Est
Montréal (Québec) H1X 2B2
CANADA
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