Volume 10: Numéro 03
Octobre 2007
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Sommaire :
  1. Urgence Conservation ou l’implication du Jardin botanique de Montréal à la sauvegarde du patrimoine végétale québécois
  2. L ’UICN-CSE se rassemble dans l’Est de l’Ontario
  3. Mises à jour concernant les plantes découlant de la quatorzième conférence des Parties du CITES
  4. Des plantes pour la vie : la conservation des plantes médicinales et les jardins botaniques
  5. Adoptez une plante
  6. Bilan du 1er colloque sur la phyto-ingénierie au Québec

Si vous désirez vous inscrire, avez des questions ou des suggestions ou si vous souhaitez contribuer au bulletin, SVP contactez Yann Vergriete, éditeur du bulletin ou David Galbraith, directeur exécutif du RCCF :

yannvergriete@fastmail.fm
(514) 872-5420

dgalbraith@rbg.ca
(905) 527-1158 ext. 309

1. Urgence Conservation ou l’implication du Jardin botanique de Montréal à la sauvegarde du patrimoine végétale québécois, Stéphanie Pellerin, Institut de recherche en biologie végétale, The Montréal Botanical Garden

From left to right: Charlène Heiniger and Nathalie Laplante

De gauche à droite : Charlène Heiniger et Nathalie Laplante
Photo: Jacinthe Letendre

En 2001 le Jardin botanique de Montréal inaugurait le programme Urgence-Conservation visant la conservation ex situ de la flore menacée du sud du Québec. À l’époque, une vingtaine d’espèces rares étaient déjà présente dans les collections du Jardin. Aujourd’hui, grâce aux activités de récoltes et de propagation, la collection de plantes rares du Québec du Jardin botanique de Montréal s’élève à 104 espèces. Bien que la conservation ex situ soit un objectif louable, celle-ci ne remplace en rien les efforts de conservation en milieu naturel. Dans cette optique, un nouveau volet visant la sauvegarde in situ des plantes rares a été ajouté en 2006 au programme Urgence-Conservation.

Le premier projet découlant de cette nouvelle approche porte sur le carex faux-lupulina (Carex lupuliformis Sartwell), une espèce de l’est de l’Amérique du Nord qui croît surtout dans des marais et des ouvertures de marécages à érable argenté. Aux États Unis, il est considéré en situation précaire dans presque tous les états où il est présent. Au Canada, où il n’est présent que dans le sud de l’Ontario et du Québec, il est considéré en voie de disparition, ce qui signifie que sa disparition imminente est appréhendée. Les principales menaces à sa survie sont la destruction de son habitat par l’homme, l’invasion d’espèces exotiques compétitives comme l’alpiste roseau (Phalaris arundinacea) mais surtout le petit nombre de ses populations (au total sept populations dont deux au Québec) et leur taille extrêmement réduite (en général moins de 20 individus par population).

La stratégie développée pour assurée la survie à long terme du Carex faux-lupulina comporte trois principales actions, soit : la recherche de nouvelles populations, la surveillance de celles existantes et l’augmentation des effectifs. Bien qu’il soit encore beaucoup trop tôt pour évaluer les retombées de notre projet de rétablissement, les premiers résultats sont très encourageants. En effet, nous avons trouvé une nouvelle population et nos efforts de réintroduction ont permis de faire passer les effectifs d’une trentaine d’individus au sein de deux localités à plus de 200 individus au sein de six localités! Grâce à l’augmentation des effectifs, nous espérons ainsi assurer la survie de l’espèce et sa représentativité dans la biodiversité québécoise.

Ce projet à été rendu possible grâce au soutien de WWF-Canada, d’Environnement Canada et des Amis du Jardin botanique de Montréal.

Carex lupuliformis Sartwell
Photo: Jacinthe Letendre


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Yann Vergriete
Chargé de projet
Institut de recherche en biologie végétale
Jardin botanique de Montréal
4101, rue Sherbrooke Est
Montréal (Québec) H1X 2B2
CANADA

www.bgci.org/canada