1.
Urgence Conservation ou l’implication
du Jardin botanique de Montréal à la sauvegarde du
patrimoine végétale québécois, Stéphanie
Pellerin, Institut de recherche en biologie végétale,
The Montréal Botanical Garden
De gauche à droite : Charlène
Heiniger et Nathalie Laplante
Photo: Jacinthe Letendre |
En 2001 le Jardin botanique de Montréal inaugurait le programme
Urgence-Conservation visant la conservation ex situ de la flore
menacée du sud du Québec. À l’époque,
une vingtaine d’espèces rares étaient déjà
présente dans les collections du Jardin. Aujourd’hui,
grâce aux activités de récoltes et de propagation,
la collection de plantes rares du Québec du Jardin botanique
de Montréal s’élève à 104 espèces.
Bien que la conservation ex situ soit un objectif louable, celle-ci
ne remplace en rien les efforts de conservation en milieu naturel.
Dans cette optique, un nouveau volet visant la sauvegarde in situ
des plantes rares a été ajouté en 2006 au programme
Urgence-Conservation.
Le premier projet découlant de cette nouvelle approche porte
sur le carex faux-lupulina (Carex lupuliformis Sartwell), une espèce
de l’est de l’Amérique du Nord qui croît
surtout dans des marais et des ouvertures de marécages à
érable argenté. Aux États Unis, il est considéré
en situation précaire dans presque tous les états
où il est présent. Au Canada, où il n’est
présent que dans le sud de l’Ontario et du Québec,
il est considéré en voie de disparition, ce qui signifie
que sa disparition imminente est appréhendée. Les
principales menaces à sa survie sont la destruction de son
habitat par l’homme, l’invasion d’espèces
exotiques compétitives comme l’alpiste roseau (Phalaris
arundinacea) mais surtout le petit nombre de ses populations (au
total sept populations dont deux au Québec) et leur taille
extrêmement réduite (en général moins
de 20 individus par population).
La
stratégie développée pour assurée la
survie à long terme du Carex faux-lupulina comporte trois
principales actions, soit : la recherche de nouvelles populations,
la surveillance de celles existantes et l’augmentation des
effectifs. Bien qu’il soit encore beaucoup trop tôt
pour évaluer les retombées de notre projet de rétablissement,
les premiers résultats sont très encourageants. En
effet, nous avons trouvé une nouvelle population et nos efforts
de réintroduction ont permis de faire passer les effectifs
d’une trentaine d’individus au sein de deux localités
à plus de 200 individus au sein de six localités!
Grâce à l’augmentation des effectifs, nous espérons
ainsi assurer la survie de l’espèce et sa représentativité
dans la biodiversité québécoise.
Ce projet à été rendu possible grâce
au soutien de WWF-Canada, d’Environnement Canada et des Amis
du Jardin botanique de Montréal.
Carex lupuliformis Sartwell
Photo: Jacinthe Letendre


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Yann Vergriete
Chargé de projet
Institut de recherche en biologie végétale
Jardin botanique de Montréal
4101, rue Sherbrooke Est
Montréal (Québec) H1X 2B2
CANADA
www.bgci.org/canada |
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