1. Résumé du Colloque en éducation sur la biodiversité
et la conservation 2006
Un groupe intéressant et intéressé de 42 éducateurs,
professionnels des jardins botaniques et biologistes en conservation, provenant
de jardins botaniques canadiens et autres organisations concernées, se
sont réunis le 12, 13 et 14 avril à Vancouver en Colombie-Britannique.
Tout au long de ces trois jours extrêmement chargés, nous avons
pu échanger nos expériences et nos idées novatrices pour
impliquer le public à la conservation. Les présentations principales
ont fournies un aperçu inspirant de l'éducation sur la biodiversité
et la conservation des plantes (voir les résumés détaillés
plus bas). Un bon nombre de représentants de réseau ont pu partager
leurs efforts dans la réalisation d'une programmation originale et efficace
pour l'éducation à la conservation et la biodiversité.
De plus, les discussions quotidiennes ont permis le partage des expériences
et des idées pour enseigner l'importance de la diversité biologique
et végétale aux gens de tous les âges.
Lors de la conclusion du colloque, les participants ont non seulement échangés
sur les points forts du colloque, mais ont aussi fait des suggestions pour renouveler
ce genre de rencontre dans le futur et se sont engagés individuellement
à rejoindre les objectifs identifiés par la Stratégie mondiale
pour la conservation des plantes
(Colloquium
Wrap-up, April 14, 2006). La vraie valeur
de cet événement fut démontrée par les représentants
du Jardin botanique de Columbia Valley et le Centre for Sustainable Living qui
ont offert d'accueillir un autre colloque d'ici les deux prochaines années.
Un groupe de volontaires enthousiastes ont immédiatement joint leur forces
pour former un comité de planification.
Nous souhaitons remercier chaleureusement nos hôtes : le Jardin botanique
VanDusen et le Jardin botanique de l'Université de la Colombie-Britannique
et Centre de recherche végétale, pour leur aide, leur inestimable
support logistique et les lieux fantastiques.
2. Conservation des plantes, développement durable et
grandes stratégies : le Canada est-il prêt pour le défi
des objectifs mondiaux pour 2010 ?
Présentation principale du 12 avril, par Dr. David Galbraith (directeur
exécutif, Réseau canadien pour la conservation de la flore)
Alors que les effets des changements climatiques deviennent de plus en plus
évidents, alors que l'économie mondiale continue d'augmenter et
alors que l'empreinte écologique de nos propres espèces continue
de s'élargir, les demandes d'efforts organisés pour la conservation
des plantes sont devenues plus fortes et plus pressantes. Les jardins botaniques
se trouvent aux premières loges pour répondre aux initiatives
internationales en ce qui concerne la conservation des végétaux
et plus particulièrement, à la Stratégie mondiale pour
la conservation des plantes. Positifs en perspective, les objectifs de cette
stratégie ont cependant un délai pour 2010 et n'ont aucun moyen
de financement défini.
À mi-chemin avant 2010, le Dr Galbraith a présenté un
rapport encourageant de mi-parcours montrant les progrès constants qui
ont été faits au Canada par les jardins botaniques envers la conservation
des plantes. Il a suggéré que nous continuions à développer
et améliorer les efforts en conservation des plantes et en éducation
pour un développement durable au sein de nos institutions pour les cinq
prochaines années. Il a introduit : « Conserver la diversité
des plantes : le défi 2010 pour les jardins botaniques canadiens »
et a proposé qu'il soit utilisé comme plan d'action et pour aider
à démarrer le financement adéquat pour notre important
travail.
Pour une copie pdf de cette présentation, S.V.P. contacter :
laurelmcivor@bgci.org
3. Conservation et adaptation des conifères face aux
changements climatiques,
présentation principale du 13 avril, par Dr Sally Aitken, professeure
en foresterie à l'Université de la Colombie-Britannique et directrice
du Centre for Forest Gene Conservation.
Les populations de conifères sont adaptées à leur climat
local et seront perturbées par un changement rapide du climat. Les pratiques
de restauration et de reforestation devront être modifiées afin
d'aider les populations à migrer. Les arbres matures peuvent être
en mesure de résister aux changements pour une longue période
de temps, mais peuvent devenir plus vulnérables aux insectes et aux maladies,
en particulier ceux qui ne sont pas indigènes. Les grandes populations
doivent être préservées dans des zones protégées
afin de maintenir le potentiel évolutif de ces espèces. Les populations
isolées à la limite des distributions des espèces peuvent
contenir des individus génétiquement uniques et, par conséquent,
nécessitent une attention particulière pour la conservation.
Le Dr Aitken a fourni une excellente description des recherches, des prédictions
et des modèles des effets des changements climatiques sur les forêts
de la Colombie-Britannique. Ses exemples concrets et démonstratifs ont
aidé à l'illustration de l'importance de conserver de larges étendues
d'écosystèmes forestiers ainsi que des populations végétales
périphériques. Alors que les recherches visent principalement
les arbres, elle croit fortement qu'on arriverait à des conclusions similaires
si les communautés végétales étaient examinées
des mêmes façons. Elle a aussi souligné la valeur des semences
et des collections ex-situ pour soutenir la conservation et a réaffirmé
l'importance de l'éducation du public.
Pour une copie pdf de cette présentation, S.V.P. contacter :
laurelmcivor@bgci.org
4. L'innovation n'est pas pour les poules mouillées,
présentation
principale du 14 avril, par Dr Elin Kelsey, professeur adjoint à l'Université
Royal Roads et Monterey Institute of International Studies
Une idée, une installation ou un programme « novateur» est
vu comme quelque chose de progressif, qui va de l'avant et qui montre le chemin
aux autres. La rhétorique des jardins botaniques, des centres d'interprétation,
des musées, des zoos et des aquariums reflète une grande valeur
pour l'innovation, néanmoins, pour plusieurs de ces installations, l'innovation
reste un objectif insaisissable. Si l'innovation est quelque chose de «
bon », pourquoi est-ce si difficile à accomplir ? En décrivant
des exemples d'innovation dans le cadre de la conservation et de l'éducation
du public, cette présentation a exploré les facteurs sous-jacents
qui ont tendance à renforcer le statu quo et les moyens « novateurs
» qu'une variété d'individus et d'organismes utilise pour
les contrer dans leurs efforts pour impliquer le public à la conservation
Dr Kelsey a souligné que l'innovation et l'éducation efficace
implique le risque, l'évaluation constante et la modification continuelle.
Elle met l'emphase sur le pouvoir de l'engagement public dans l'accomplissement
de nos objectifs d'intendance et de conservation et nous rappelle que d'avoir
développé des façons différentes et nouvelles pour
atteindre ces objectifs valait l'effort et le « risque ».
Pour une copie pdf de cette présentation et/ou une copie de la présentation
sur "Conversations about conservation" (exemple provenant de l'Aquarium
Monteray Bay), contacter : laurelmcivor@bgci.org
5. Conserver la diversité des plantes : le défi 2010 pour les
jardins botaniques canadiens,
David Galbraith, Réseau canadien pour la
conservation de la flore
Les efforts pour célébrer le succès des jardins botaniques
à faire la promotion de la conservation et la recommandation de nouveaux
projets et initiatives, a mené à des développements majeurs
tels que l'Agenda international des jardins botaniques pour la conservation,
publiée par BGCI en 2001. Cette même année, les Jardins
botaniques royaux et Environnement Canada, avec le RCCF, publient le Plan d’action
de la biodiversité pour les jardins botaniques et les arboretums du Canada
Maintenant, cinq ans plus tard, BGCI a supporté le développement
d'une mise à jour du plan d'action canadien de 2001, laquelle associe
ses recommandations à la Stratégie nord-américaine des
jardins botaniques pour la conservation. Le titre de cette mise à jour,
Conserver la diversité des plantes : le défi 2010 pour les jardins
botaniques canadiens, fait référence aux délais imminents
de 2010 : la date des objectifs importants de réduire la perte de la
biodiversité mondiale sous la Convention sur la diversité biologique
des Nations Unies et des objectifs établis dans la Stratégie mondiale
pour la conservation de la Convention sur la diversité biologique.
Le défi 2010 inclut le profil de plusieurs projets et développements
des cinq dernières années et l'information de base de quelques
programmes d'intérêt. Ce document est disponible en français
et en anglais ; des copies pdf sont aussi disponibles en ligne :
www.bgci.org/canada
6. L'attente de 200 millions d'années est terminée !
Maureen McIlwain, Jardin Kingsbrae
Le Jardin Kingsbrae vient tout juste d'acquérir l'un des arbres les
plus anciens et les plus rares du monde, Wollemia nobilis – le seul au
Canada. Ce fut un parcours épique pour l'historique pin Wollemi, un parcours
s'étendant sur 200 millions d'années avec un voyage de 16 500
km entre les Montages bleues d'Australie et le village de St-Andrews sur mer,
un petit centre de villégiature au Nouveau-Brunwick.
Les pins Wollemi ne sont pas de simples arbres, mais plutôt des «
fossiles vivants » qui ont survécu à leurs ancêtres
de l'ère jurassique pendant plusieurs millions d'années. L'espèce
était présumée disparue jusqu'en 1994 où on découvrit
une petite parcelle de forêt tropicale dans une zone éloignée
avec 36 arbres ; auparavant, seuls des fossiles de wollemi remontant à
l'ère jurassique étaient connus. Les scientifiques estiment que
le plus vieux pin Wollemi de ce boisé a commencé à percer
la canopée à l'époque de la conquête normande en
1066.
Le pin Wolemi du Jardin Kingsbrae fut acheté lors d'une enchère
parmi de plusieurs tenues en 2005 par Wollemi Pine International afin de recueillir
des fonds pour des efforts de conservation en cours. Il s'agit d'un arbre de
première génération, propagé par le Royal Botanic
Gardens de Sydney à partir d'un des arbres provenant du boisé
original. Le Jardin souhaite utiliser cette captivante histoire pour développer
des panneaux d'interprétation et des programmes éducatifs pour
souligner les enjeux de conservation à l'échelle mondiale.
Pour plus d'information :
www.kingsbraegarden.com
et www.wollemipine.com
7. Les coulisses de la botanique,
Deb Metsger, Musée royal de l'Ontario
Les visiteurs du Musée royal de l'Ontario découvrent une collection
exceptionnelle de galeries thématiques à travers le musée,
s'étendant du monde culturel à l'histoire naturelle. Tandis que
les expositions publiques disposent d'une Galerie biodiversité interactive
avec une emphase importante sur la botanique, le département d'histoire
naturelle, de botanique et de mycologie reste extrêmement occupé
en coulisses. On y entretient deux herbiers : l'Herbier des plantes vertes contenant
les plantes vasculaires ainsi que les bryophytes et l'Herbier mycologique.
Les collections supportent une recherche active au niveau de l'évolution
et la phylogénie fongique et celle des plantes, et sont toutes impliquées
dans l'initiative de documentation de la biodiversité de l'Ontario et
d'ailleurs. Par exemple, l'Herbier de plantes vertes est un partenaire dans
le projet Northern Ontario Plant Database
www.northernontarioflora.ca, rendant
les informations sur les plantes et les spécimens du nord de l'Ontario
disponibles sur Internet.
Les botanistes du musée sont dévoués à l'éducation
et à rendre les informations sur les plantes de l'Ontario accessible
au public. En 2004, les botanistes du musée ont produit The ROM Fieldguide
to Wildflowers of Ontario (T.A. Dickinson, D.A. Metsger, J. Bull and R. Dickinson,
ROM and McLelland and Stewart, 2004). Ce guide inclut 550 espèces communes
de l'Ontario et présente 1000 fleurs sauvages toutes en couleurs, dont
plusieurs proviennent des collections du musée. Pour plus d'information :
www.rom.on.ca
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